Petit Exposé sur le stress et ses mécanismes

Le dictionnaire Larousse définit le stress comme une « Réponse de l’organisme aux facteurs d’agression physiologiques et psychologiques ainsi qu’aux émotions (agréables ou désagréables), qui nécessitent une adaptation. Cette réponse physiologique normale au départ peut devenir pathologique lorsque le système d’adaptation est « débordé ». Le seuil d’épuisement de cette adaptation est variable d’une personne à une autre, chacune étant chargée de sa propre histoire.

Le stress peut être considéré comme une réaction du corps aux contraintes et changements de notre environnement. Cet enchainement de réponses physiologiques sous l’effet d’un stress est tel que le corps tout entier se mobilise dans un ultime instinct de survie. De manière naturelle et équilibrée, le stress est positif. Si la réaction est adaptée, il est le moteur de vie qui nous anime. Il s’agit d’un processus global et dynamique qui nous permet de nous adapter aux diverses sollicitations extérieures et de répondre aux motivations qui nous incitent à agir pour nous dépasser. Sans stress, Homo Sapiens n’aurait jamais pu survivre au froid, à la faim, au danger des bêtes féroces… On parle alors d’un stress de fuite ou de combat (fight or flight response). Mais aujourd’hui dans bien des cas, il nous est impossible de passer à l’action. Il faut alors « encaisser », « prendre sur soi »… et là réside une partie du problème, la réponse au stress sans action physique est potentiellement dangereuse pour la santé. Henri Laborit, biologiste français a étudié ce qui se passe quand la personne ne peut ni dominer la situation, ni la fuir : ce qu’il a appelé l’ « inhibition de l’action ». Cette « paralysie situationnelle » a-t-il démontré conduit à des désordres neuro-psycho-immunologiques.

Hans Selye, considéré comme le père fondateur du concept de stress, décrit dès 1936, à partir d’études menées sur des animaux, la réaction hormonale qui permet de maintenir l’équilibre de l’organisme face à un danger. Il désigne cette réaction sous le terme de « syndrome général d’adaptation ».

Le syndrome général d’adaptation est décrit en trois phases qui se succèdent dans le temps :

  • La phase d’alarme au cours de laquelle l’organisme mobilise ses ressources pour faire face à l’agression, avec une libération d’adrénaline et de cortisol. Le corps est en alerte et se prépare à l’action. C’est une réaction de survie. Lors de cette phase la résistance de l’organisme est momentanément affaiblie.
  • S’ensuit une phase de résistance où l’organisme augmente ses défenses face à l’agent stressant et met tout en œuvre afin d’entreprendre les actions appropriées. C’est l’ensemble des réponses biologiques qui permettent au sujet d’endurer l’épreuve dans le temps. (exemple sportifs, non ressenti de la douleur…)
  • La phase d’épuisement correspond à la défaillance des capacités d’adaptation et traduit l’épuisement des surrénales en glucocorticoïdes. Les mécanismes de réaction ayant fonctionné à plein régime ont entraîné une déperdition d’éléments biochimiques ainsi que des désordres métaboliques et physiologiques. Face à tant de réactions en chaîne mal gérées, l’organisme s’épuise tout simplement.

Hans Selye propose de distinguer un bon stress (eu-stress) d’un mauvais stress (dis-stress) quand l’épuisement de nos capacités à gérer la réaction au stress (trop intense ou trop prolongé) abouti au déséquilibre et à la maladie.

La sophrologie va pouvoir travailler directement sur toutes les composantes du stress. Pas seulement sur la détente et la respiration mais aussi sur ce qui touche aux causes profondes, aux signes et aux réactions face à l’agent stressant. Pour le Stress dit de « réponse physiologique » comme l’a décrit Selye, induisant un état de relaxation, l’entrainement sophrologique va diminuer l’activité du système sympathique et les décharges d’hormones, travailler sur la fréquence cardiaque, la tension artérielle et la fréquence respiratoire, et diminuer ainsi l’anxiété, l’angoisse et le stress.

La sophrologie permet aussi de se projeter dans l’avenir et d’élaborer des projets personnels face aux circonstances stressantes. Elle permet d’amortir l’impact émotionnel du stress. La confiance en soi, l’estime de soi, la confiance en la réalisation de ses projets sont renforcées, intégrées, programmées dans le projet de vie de l’individu. Grâce à un travail sur les valeurs, la sophrologie va permettre aussi d’aborder la composante existentielle du stress, d’agir sur l’existence même de la personne confrontée au stress.

Principe de somatisation positive : Si l’on part du principe que les émotions négatives ont des répercussions réelles sur le corps, palpitations, sueurs, boule dans le ventre, mains moites et autres, il faut alors considérer que le contraire est de la même manière possible et que l’évocation d’images positives, de souvenirs agréables et de bouffées de bonheur même juste mentalisées apportent son lot de positif au niveau du corporel et du biologique.

« Ce qui trouble les hommes ce ne sont pas les choses,

mais les jugements qu’ils portent sur les choses. »

                                                                              Épictète

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